Après une première rencontre en juin dernier, on a retrouvé Keyzer pour parler de son actualité musicale et de son évolution ces derniers mois.
LF : Bonjour Keyzer, alors depuis juin dernier t’as pas chômé, tu peux nous dire actuellement où tu en es de ton début de carrière ?
Keyzer : Pour moi la sortie d’Horizon c’était pas une fin en soi. Tu vois, les sons que j’ai sortis sur Youtube avant ça, pour moi c’était surtout une façon de me tester et de tester la réaction du public. La sortie du premier single sur les plateformes de stream ça m’a permis « d’officialiser » le début de ma carrière en tant que rappeur, depuis j’ai beaucoup travaillé et affiné mon style.
LF : Justement comment tu pourrais nous définir ton style actuel ?
Keyzer : Je dirais que j’ai trouvé un bon équilibre entre la mélodie et le débit. C’est un mélange que je cherchais dans mes premiers sons et que j’ai enfin atteint. Comme je vous le disais en juin dernier, la nouvelle vague rap US ( Roddie Rich, Juice WRLD, Lil Uzi Vert) m’inspire énormément. Il y a ça, et ma passion pour le rap français. Mon but c’est vraiment de me nourrir des deux.
LF : Aujourd’hui il y a beaucoup de nouveaux venus sur la scène rap et peu d’élus, comment tu fais pour te démarquer ?
Keyzer : C’est pas simple comme question … Je suis hyper curieux et j’aime bien expérimenter des flows qu’on n’a pas l’habitude d’entendre, pour moi c’est aussi une façon de se démarquer. Dans mon prochain morceau « Téléphone » j’ai vraiment réussi à appliquer ça.
LF : Justement en écoutant Téléphone on sent ce mélange d’influences et tes prises de risques. Tu fais des phases à la fois en anglais/français/espagnol
Keyzer : Ça me plait de jouer avec un flow ricain, être percutant quand je kick en utilisant l’argot français tout en jouant avec des mots espagnols pour apporter l’entrain de la culture latino.
LF : En parlant de culture dépaysante, on a suivi ta série de freestyle cet été. On a vu que t’as passé du temps en Martinique d’où t’es originaire, est-ce que ça t’a inspiré/ressourcé d’y être ?
Keyzer : En vrai, même si ça parait cliché, être à 8000 km de Paris honnêtement ça permet de te re-concentrer. J’ai pris du recul sur ce que je savais faire et ce que je pouvais faire. Tu vois cette année j’ai pris le temps de me former à l’ingénierie du son en studio. J’ai passé six mois en studio à apprendre ce métier, ça m’a permis de passer un cap et de pouvoir bosser mes sons loin de Paris.
LF : Propre ! Qu’est-ce qu’on peut attendre de ton côté prochainement ?
Keyzer : J’ai un deuxième single qui sort d’ici quelques mois, pas mal de collab’ en cours et je vais doucement préparer un EP pour 2020.
Pour écouter son projet : https://idol.lnk.to/Telephone
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